< Previous3839Sonata IIBWV 1003ANDANTEe = 63Comme toujours, J.S. Bach sait faire alterner les moments de tension, comme ceux de cette Fugue particulièrement riche en évolutions culminantes et se terminant par une cadence fulgurante éclatant sur une brève mais triomphale conclusion, avec l’apaisement que procure enfin cet Andante.Enesco en comparait la partie accompagnante à des « pas dans la neige ».La difficulté particulière de cette pièce est d’en faire ressortir la ligne mélodique supérieure légèrement plus marquée que la partie accompagnante présente, mais discrète. Veiller à soutenir la ligne mélodique sans l’interrompre par des coups d’archet trop marqués, mais en donnant assez de souffle à la sonorité en allongeant beaucoup l’archet plutôt vers la touche.La main gauche doit être expressive, mais avec un vibrato discret sur toutes les notes.ALLEGROh = 40 (BACH )(q = 80/84)Ce dernier mouvement apporte à son tour un dernier contraste à la calme prière qui vient d’avoir lieu.Il s’agit d’un Allegro brillant - environ q= 80/84 - dont les nuances en alternance f et p sont de l’auteur lui-même et doivent être très affirmées de part et d’autre.Comme d’habitude dans ces mouvements rapides et bariolés sur toutes les cordes, on utilisera peu de longueur d’archet et avec un poignet droit ultrasouple et un avant-bras presque immobile.Naturellement le tempo doit rester constant et sans accélérations intempestives.404142Partita IIBWV 100443Partita IIBWV 1004ALLEMANDEq = 66Contrairement à l’Allemande de la première Partita en Si mineur, celle-ci est plutôt mélodique que polyphonique.Il faut donc en suivre les courbes ascendantes ou descendantes avec des volumes sonores et une expression qui leur correspond.Il faut aussi tenir compte de sa ponctuation pour en faire apparaître le phrasé.Étant une pièce d’ouverture d’une Suite si importante, contenant notamment la Chaconne, considérée comme « l’Everest » des violonistes, il faut lui donner l’ampleur qui convient, en adoptant dès le départ une large sonorité en volume et en expression, c’est-à-dire un vibrato présent mais discret sur toutes les notes et un coup d’archet bien à la corde et assez allongé.Suivre les nuances indiquées par Enesco.Respecter calmement son tempo : q = 664445Partita IIBWV 1004COURANTEq = 112D’allure plus vive, cette danse d’origine italienne se jouera à q = 112, avec des coups d’archet plus animés, puisque l’on passe de manière alternative de suites de notes liées en triolets à des séquences de croches pointées-doubles séparées par un léger arrêt de l’archet.Observer exactement la double-croche de levée du départ de chaque partie, en lui donnant juste sa valeur courte avec beaucoup d’énergie.Maintenir le tempo d’un bout à l’autre.4647Partita IIBWV 1004SARABANDEq = 44Cette Sarabande est l’une des œuvres violonistiques de Bach les plus imposées pour tous les concours, en raison des difficultés techniques et musicales qu’elle demande de résoudre.D’abord son tempo - plutôt lent - exige un compromis ne faisant pas oublier qu’il s’agit, comme son titre l’indique, d’une danse dont l’on doit sentir le rythme et non d’un Adagio et encore moins d’un Largo tel qu’on l’entend trop souvent.Celui de q = 44 est ce qu’Enesco conseillait de garder intégralement et de manière régulière, en en reprenant l’exacte allure après les fins de phrase.La ligne mélodique, qui est partout à la partie supérieure, doit apparaître sans rupture, notamment après les accords (par exemple au début entre le premier et le deuxième temps), mais également partout dans les échanges tiré/poussé de l’archet qui doivent être inaudibles, faute de rompre la ligne mélodique.Enfin, la justesse parfaite et expressive est d’une grande exigence.Next >